Rp assassin : RP

Içi, c'est la partie RP. J'espère que vous aviez deviné.

Ouestigans…Ouestigans… Trois mois à trainer là-bas. Ma cible avait été longue a déniché et a retrouver. Cette raclure m’avait fait voyager. Malheureusement pour lui sa mise à mort avait été longue et douloureuse.
Nous étions dans son giga-penthouse. Il tentait vainement de m’échapper en courant dans les couloirs. Je marchais tranquillement derrière lui mon fusil à pompe sur l’épaule. Fatigué par cette poursuite je lui tirais dans la jambe. Tout ce qui se trouvait sous le genou fut réduis en charpie. Il se mit à ramper. J’avais décidé de joué avec lui pour me détendre. Je me rapprochais, posais le bout du pompon sur son autre genou et tirais. Son genou fut pulvérisé ainsi que le haut du tibia et le bas de la cuisse. Il perdait abondamment son sang. Ce type était une raclure mais une raclure drôle. Il continuait de ramper malgré la perte de ses jambes. Il continua même à le faire après que je lui ais coupé un bras. Je décidais d’en finir avec lui et l’immobilisais en lui plantant ma lame dans l’épaule. Je fis feu dans les murs histoire de faire chauffer l’embout du pompon. Dès qu’il rougit assez fortement je le posais sur la trachée de ma cible. Le type hurla un doux hymne à la douleur qui me fit sourire.

Cela remontait à trois jours. Je me trouvais désormais dans le SubMep Atlantique pour rentrer à Central Nord. Le compartiment du SubMep était en piteux état. La rame devait bien avoir plusieurs années. Le confort des gens d’en bas importait peu à ceux d’en haut. En arrivant à central je me dirigeais vers les quartiers de mon clan.
J’étais resté trop longtemps inactif. Le bâtiment occupé par le clan rassemblait aux autres si on enlevait les assassins qui en gardaient l’accès. Dans le hall je croisais une vieille connaissance et l’interpellait.
-Hey Brug l’interpellais-je.
-Non moi c’est Brag, Liberty
-S’pas grave alors quoi de neufs La Brute.
-Rien à part que tu me dois une tête, dit-il en me regardant froidement.
-Ah là là encore sur cette histoire où je t’avais disons …
-Doublé ?
-Je dirais pas sa mais si tu le dis. Je m’excuse j’avais besoin de fric à ce moment là.
-Mon cul ouais ! répliqua-t-il d'un ton encore plus sec.
-Bon écoute on refait équipe et je te laisse une tête Sa marche ?
-C'est d'accord, mais si tu me doubles je t'embroche sur une pique..
-T’inquiète pas. Dis t’as pas vue Andy j’ai besoin d’un contrat.
-L’est dans son bureau.
-Merci. A la prochaine La Brute, lançais-je.

Andy était la personne qui s’occupait de nous dénicher des contrats. Il avait été promis à une grande carrière dans la hiérarchie de la FTU mais son franc parler et ses idéaux lui avais valus d’être « muté » ici. Les grands chefs du clan l’avaient recruté pour ses nombreuses qualités. Malheureusement ou heureusement pour lui il n’avait pas le physique nécessaire pour l’entrainement.
Je toquais à la porte de son bureau et l’entendit me dire d’attendre. J’attendis 30 secondes et je rentrais.
Je le vit en pleine conversation avec ce que je supposais être un jeune assassin. Je m’approchais du bureau regardais le contrat posé dessus et le prit en lançant un : « hum intéressant ».
Andy me gueula immédiatement dessus :
-Liberty !!! Repose sa tout de suite !
-Mais je regarde juste, répliquais-je.
-Pose sa !
-Ok ok calmos mec. Tu serais pas un peu loco sur les borts ?
-Loco ? C’est quoi sa.
-Je l’ai appris a Ouestigans sa veut dire cinglé, lui lançais-je en souriant. Ah au faite j’ai un truc pour toi.
Je sortais de ma poche un sac plastique contenant des glaçons et un œil.
-Pourquoi tu me donne sa ?
-Pour que t’identifie ma cible et que tu me donne la prime.
-Hum mouais mais pourquoi …
Sa phrase fut interrompus par le vrombissement des sirènes d’alarme anti-descente.
-Ah on m’appelle.
Je commençais à sortir mais me retournais choppais le contrat sur la table et partais en courant. Andy sauta hors de son fauteuil et me hurla : « Liberty ! Tu va m’le payer cette fois ! » La pauvre recrue n’avait pas bougé un cil durant cette courte entrevue.
Je courus suffisamment vite pour rattraper La Brute. En me voyant arrivé en courant il me dit : « Toi tu t’es encore mis Andy à dos non ? »

Je descendis de l'aérobus sur la plateforme, au-dessus du QG. Je tenais dans ma main droite, par les cheveux, la tête de ma nouvelle victime. Quatre gros trous en plein milieu de son front lui déformés la face. De mon gantelet, sortaient quatre pointes encore dégoulinantes de sang de la " signature" encore fraîche. A l'instant même où je posai mon pied sur le sol, la fin du vrombissement des sirènes d’alarme anti-descente se tût. " Merde ", sans réfléchir je sautai de la plateforme, allant de rebords de fenêtres en rebords de fenêtres jusqu'à atteindre celle du " chef ". " Ouf " m'exclamais-je en voyant la fenêtre ouverte, je balançai la tête à travers la salle, le sang giclant en tout sens, je repartis aussi vite que j'était venu, j'aurai aimé voir sa tête à ce moment là mais j'étais préoccupé à retrouver les autres, j'entendis juste un cri lointain.

Je courais de ruelle en ruelle, un léger son ponctuait chaque pas que je faisais sur le sol sablonneux, pour finalement les rattraper après un quart d'heure de course. Je ralentis le rythme. Des coups de feu lointain nous parvinrent, signifiant sûrement que le clan du " feu du dragon " devait déjà être sur le champ de bataille. Mes mains se crispèrent à l'idée de revoir Liberty.... la soif de sang et la furie du combat montaient en moi. Nous nous rapprochons.

On s'arrêta, cela me sortis de mes pensées. Nous étions dans une petite ruelle sombre qui arrivait droit sur le flanc des FF, ceci semblaient être très concentrés pour repousser le clan. Je pensais " Liberty.... tu n'as pas intérêt à mourir.... je compte bien t'affronter une nouvelle fois....", mes pensées furent stoppées. Je vis un peu plus loin dans nos rangs un signe familier, le descendant des Arhas était parmi nous, j'allais voir ce qu'il valait. Il arborait fièrement leur signe sur sa veste.

L'ordre d'attaquer fut donné, les prenant à revers. En première ligne, j'essayait de tuer les ennemies mais, 3 FF spécialiste du corps à corps me donnèrent du fil à retordre, bien qu'à la fin j'en sorte vainqueur. Peu à peu nous avancions dans le flanc ennemie, causant de nombreux dégâts. Quelques FF nous chargeaient désespérément pour finir, mort sur le sol, remuant la poussière qui si était accumulée. D'ailleurs l'un d'entre eux se frotta à moi, j'esquivai 2 attaques consécutives puis lui enfonça ma hache dans son flanc, il hurla de douleur, chose qu'il ne vaut mieux pas faire en plein combat, sa garde étant inexistante, je mis fin à sa souffrance en lui enfonçant mon autre lame dans le crâne, je n'avais pas le temps de jouer. Notre arrivée perturba les plans ennemies et il se replièrent à l'ombre de leurs transports. Rapidement la compagnie des FF chargèrent de nouveau, mais un tir chanceux enleva " Vaya " de mes mains, mais j'avais plus d'un atout dans ma manche. Une pointe sortit du haut de mon gantelet, le premier FF qui passa à ma portée la goûta, j'enfonçai la lame par le dessous de sa bouche, en la faisant ressortir par le haut du crâne. Le FF s'effondra violement sur le sol, je fis tomber " Uras ", emporté par ma folie sanguinaire. Je rétractai la pointe pour faire sortir les quatre piques qui montraient ma signature, le deuxième FF reçu une droite d'une puissance bestiale dans la tête, j'arrachai la mâchoire inférieur du FF et il s'envola au-dessus de ses camarades.

Alors que l'on pensait les repoussés, un nouveau convoi de FF descendais du ciel, il semblait qu'aujourd'hui, ils décidaient de frapper un grand coup. " Fait chier, j'avais prévu de faire mon autre contrat aujourd'hui ".

Enfin ! Enfin ! Me disais-je.
Les descentes avaient beau être fréquente, ce genre d’envergure étaient plutôt rare. Le genre qui pouvaient frapper un nid de frelon et en faire sortir ses perfides habitants. Le genre où l’on pouvait donc faire des pertes parmi les mafia principales et surtout, les assassins qui pullulaient ces bas-fonds maudits. Ils étaient nés dans la souillure la plus abjecte, et mon boulot consistait à les y enterrer. Aujourd’hui, alors que le transport se stabilisait pour le largage, je ressentais pleinement ce sentiment de fierté et une certaine joie à l’idée d’en tuer plus. Alors quand la rampe s’abaissa, j’étais le premier à sauter sur le sol quelques mètres plus bas.

Mon unité avait parcouru déjà un bon cent mètre sans rencontrer le moindre signe de vie : évidemment, ces rats étaient peut-être tous armés, ils se savaient pas assez fort pour nous attaquer dans une zone d’atterrissage qui les privait de couvert ou de possibilité d’embuscade. Enfin, enfin nous arrivions sur le flanc d’un groupe bien armé, qui portait les signes d’un gang bien connu de nos ‘services’. Plus que je ne pouvais tolérer qu’il tir sur les hommes des FF, je m’interdisait d’en laisser un seul en vie : j’ouvris le feu sans même attendre le soutien des GPMG de mon unité. Ca n’était que de la raclure bien trop peu nombreuse pour nous retenir.

Rapidement, la raison de notre présence s’éveilla. De plus en plus de rapport signalaient la présence d’assassins professionnels qui engageaient les FF dans des corps à corps qu’ils n’étaient pas à même de tenir. S’il s’agissait bien d’un clan, je n’aimais pas ça. Autant les assassins adepte des armes à feu aimaient à se retrouver au milieu des fusillades mais, ceux là, ou même les fanatiques des explosions, ils étaient mortels mais surtout insaisissable. Mais pas pour moi. Le simple atout de la vision thermique nous permit d’arriver de flanc. Deux unités régulière de FF était au prise avec des positions embusqués de tireur, et se faisait laminer un par un par trois assassins aux lames brillante de sang.

- GPMG et cinq en soutien sur les tireurs, les autres, avec moi ! Beuglai-je en arrivant sur le dos des assassins à une dizaine de mètres de moi.

Je ne voulais risquer de les voir s’éclipser en leur tirant dessus, et poussé par une rage que je pouvais refouler, je fus le premier au contact. Mon 1er adversaire éventra un FF de sa longue lame tout en m’envoya un poing mécanique dont je me doutais du tranchant des doigts vers la gorge, à une vitesse incroyable. Sa surprise fut aussi soudaine que grande, lorsque mon avant bras vint rencontrer le sien. Totalement ahuri par la force et la rapidité qui m’avait permis de bloquer son attaque, lorsque son deuxième bras tenta de me planter sur sa lame, il reçu une rafale de trois balles perforante en plein visage à bout quasi-touchant qui vaporisèrent son visage.
Les deux autres assassins réagirent à notre présence. L’un deux se jeta sur un de mes hommes, embrochant son bras porteur du fusil pour mieux le décapiter ensuite, et sauta au milieu de ma troupe, pendant que le second massacrait complètement les dernières troupes régulière des FF. Le premier coupa violemment le bras d’un autre de mes soldats, avant que l’un deux n’arrive à bloquer une de ses attaques, l’immobilisant un bref instant qui nous permit de le mettre sous la menace de nos arme, et força son départ. Il entailla la joue d’un de mes tireurs avant de s’enfuir, mais ils étaient trop tard pour lui. Même malgré son incroyable agilité qui lui permit d’escalader avec une aisance inhumaine un bâtiment, la quantité de munitions envoyés par la totalité de nos armes lui labourèrent l’arrière le faisant chuter au sol. Je commençais à sourire, en rechargeant mon fusil. Les autres avaient fui.

Cet assaut me plaisait décidemment beaucoup : de très nombreux autres transport venait libérer leur cargaison de féroces défenseurs de la planète. Et nos manœuvres attiraient de plus en plus d’assassins. Ils se décidaient à sortir ? Je me permis un rire léger. De toute façon, nous nous enfoncions dans les profondeurs, ils nous faisaient gagner du temps. Ils ne se rendaient pas encore compte que cette fois nous ne repartirons pas. Nous les tuerons tous, il n'y aurait plus de contrat pour eux.

- Kerberos, en avant, allez ! Mordez le vice à pleine dent !

La jambe carbonisée tomba lourdement sur le bureau du Transac. J’étais fier d’avoir réussi à la sortir des décombres encore fumants, mais le Transac ne semblait pas partager mon enthousiasme.
« Non, Alexei, t’abuse là
_ Pourquoi ? J’ai ramené une preuve comme le client le veut !
_ C’est une jambe ça, pas une preuve. Tu aurais pu faire sauter le mendiant du coin…
_ Il y a eu des témoins ! J’ai bien fait sauter le penthouse du Dr Lyns ! (C’était ma cible, un sale bonhomme qui avait conduit à la mort d’une trentaine de ses « patients » par pure plaisir égoïste d’en faire ces cobayes. L’un des rares survivants avait payé pour sa tête, la Justice Gouvernementale des bas-fonds étant plutôt capricieuse…)
_ Pas trop j’espère. Il me faudrait une preuve qu’il ne s’agisse pas d’un de ses servants.
_ Ça j’ai ! »
J’avais en effet récupéré la liste des servants et leur emploi du temps, plus motivé par le fait d’être seul au moment où je devais poser la bombe que par ce qu’exige le Transac, mais j’avais heureusement conservé ce fichier. Sortant la U-Key de ma poche, je ne pus lui tendre que des bruits de tirs nous alertèrent tout deux. Regardant par la seule fenêtre du bureau, le Transac parut inquiet.
« Le district Nord 445b, pas très loin de notre position, je crois que ça vient de là. Encore une Descente ? demanda-t-il en consultant certains fichiers de son poste.
_ Nan ça m’a l’air plus sérieux cette foi…
_ Tu as quelques secondes à perdre ? J’aimerais aller voir ça…
_ J’ai tout une vie à perdre Transac (je ne me souvenais jamais des noms, bien que je connais ce Transac depuis 2 ans), allons-y, si ce sont mes amis FF j’ai une surprise à leur montrer » concluais-je, esquissant un petit sourire.
Nous nous retrouvâmes sur les lieux de l’affrontement en quelques secondes. C’était un véritable assaut de FF, des dizaines de transports crachaient les combattants « de la Justice », et il en venait toujours de plus en plus. Mon regard s’arrêta sur un détail, insignifiant pour tous, mais en réalité capitale peut être pour l’assaut elle-même.
888G-23
C’était le matricule des transports. J’ordonnais au Transac de rentrer au Qg de l’Explosion des Enfers, il n’était pas un combattant après tout et la situation semblait compliquée. Mais tout irait mieux pensais-je, après 5 minutes environs. 888G-23 était également le Matricule de Hangar qui abritait une ancienne de mes cibles FF. Je n’avais pas réussi à détruire tout le Hangar, mais j’avais disposé des explosifs sous chacun des transports de troupes. J’avais longtemps pensé à utiliser ces explosifs plus tôt, mais ma fuite avait été quelque peu… catastrophique, et je conservai ces pièges « au-cas où ». Le « cas où » était arrivé. Sortant le détonateur d’une de mes nombreuses poches, je fixais intensément les transports… et appuya.
Ce fut très décevant. Sur 20 transports piégés, seuls 4 s’embrassèrent dans les airs, emportant un cinquième transport avec eux. Les autres sapes avaient dû être repéré ou endommagé depuis le temps qu’elles avaient été posées. Cependant, la diversion marcha merveilleusement bien, car les Forces Fédérales ne purent tenir leur position plus longtemps, de nombreux renforts n’arrivant pas à terre. J’étais très content de ce petit feu d’artifice, mais la vue d’une cinquantaine de ces transports grisâtres descendant les tours refroidit mon enthousiasme. Non, c’était vraiment bien plus sérieux qu’une simple Descente.

888G-23...

Zeem passa son doigt sur le matricule peint en blanc sur l'écoutille de son transport. Il y avait un peu de crasse et le mercenaire essuya alors son majeur sur sa jambe. Il espérait que cette attaque massive dans les bas-fonds attireraient de nombreux clans d'assassins, pour retrouver sa cible...

Il fut soudain tiré de ses pensées par l'avertissement du sergent-cogneur de son escouade :

- Allez on sort, go go go go!

Les écoutilles s'ouvrirent, et Zeem vit en premier le sol des bas-fonds, ce sol qu'il n'avait pas foulé de ses bottes depuis trop longtemps. Cette terre sale, poussiéreuse, mélangée à des débris provenant des immeubles vétustes. Le nouvellement engagé FF posa le pied par terre, son fusil à la main; les combats faisaient déjà rage dans le district Nord 445b.

En quelques secondes il analysa la situation : des FF étaient déjà à terre, des assassins à armes blanches fauchaient leurs rangs mais un officier avec un fusil à pompe reprenait l'avantage sur les assaillants. Zeem mit en joue son fusil de chasse et visa un tireur embusqué sur un balcon. Les trois balles partirent en même temps et touchèrent le visage et le cou de l'assassin. Alors qu'un autre allait connaître le même sort, des détonations le firent tressaillir. Tournant la tête, il assista à la chute de 4 transports en flammes qui finirent leur course dans les nombreux gratte-ciel dont la base appartenait aux bas-fonds. Intrigué, le mercenaire fronça les sourcils. Alors ces pourritures d'assassins avaient des armes antichar puissantes, ou c'était autre chose?

Pour l'instant, il devait aider ces imbéciles de FF, et ça n'allait pas être simple se dit-il en se jetant derrière un couvert alors que les balles fusaient au dessus de sa tête. D'autres clans se joignaient à la fête, pressentant l'invasion.

Deux agresseurs en tenue de combat tombèrent, le torse ensanglanté, alors que l'homme au long manteau rechargeait son fusil, clac-clac.

J'étais tranquillement en train de jouer à lancer des gros vers de terre luisants et visqueux à Tant-pis dans le noir de ma canalisation préférée alors que Tant-mieux dormais par terre et les autres dans mes holsters, quand une secousse brutale me fit foirer mon lancer de ver.
- Rha les bâtards, bon, 2-0 pour toi, sale bestiole.
- Skouik?
- Oui, et arrête de projeter des images de vers de bitume à qui mieux mieux dans mon pauvre petit cerveau, t'en aura d'autres plus tard.
Je me tournais vers ma chienne en rempochant ma boite à vers et lui donnait une petite tape sur le flanc pour lui dire de se lever, ce qu'elle fit avec un gémissement avant de s'étirer, faisant vrombir certaines de ses articulations. Elle frétilla de la queue, sans même avoir besoin de me montrer son impatience de se mettre en marche pour aller voir ce qui faisant tant de bruit.
Bon, ça n'allait pas du tout, mais dans le genre pas du tout du tout.
Les gens criaient et couraient dans tous les sens, tandis que les échauffourées entre sous-habs devenaient plus nombreuses. Je vis un groupe d'assassins novices avec des fusils de piètre qualité dans les mains essayer de se frayer un chemin vers la ou descendaient de drôles de choses du ciel.
Des Véhicules de ces enfoirés de FF, en train de se livrer à un "nettoyage de printemps", cette expression étant bien sur purement rhétorique vu qu'il n'y avait plus de printemps depuis longtemps, seulement les tempêtes de poussière.
Ce qu'il y a de bien à avoir un air louche et à être accompagné d'une ribambelle d'animaux à l'air dévastateurs, c'est que la foule vous évite, en général.
Enfin, en général, parce qu' aujourd'hui, tout le monde me bousculait, et ça commençait à sérieusement me faire suer. Je sentais venir une "crise", les crises d'énervement qui surgissent parfois comme des bêtes qui vous courent sur la peau, une sensation impérieuse, un besoin de tout casser, si possible en hurlant comme un possédé et en faisant un maximum de dégâts.
Je commençait à baver d'une manière prolifique quand je vis un chien bondir et se faire étriper en vol par des canons de gros calibre montés sur le nez des navettes des FF.
- Gfffmmmrr...rgnniii...putasssssssseess....
J'envoyais une impulsion mentale brutale qui fit sortir les améliorations bioniques de mon corps et de ceux de Tant-pis et Tant-mieux de leur mode de veille, des griffes en adamantine et une protection dorsale pour ma chienne et un injecteur à poison placés dans les crocs du furet. J'ouvris mon manteau et lâchais les bestioles qui s'y tapissaient, leur expliquant rapidement leur devoir avant de foncer dans le tas avec eux.
Imaginez un malade mental, plein de bave, avec des yeux fous et qui semble se déplacer en ondulant à une vitesse folle.
Imaginez ensuite une meute d'animaux qui vous fonce dessus avec le malade mental en question, et il y a de quoi faire dans son froc.
La réaction des trois FF descendus en rappel de leur navette fut plutôt de me tirer dessus à volonté, mais je me planquais derrière une échoppe ambulante renversée, avant de prendre une furet dans chaque main et de les balancer sur mes agresseurs à la manière d'une grenade. Les abrutis se mirent à couvert en croyant que les petites boules de fourrure qui leur tombaient dessus étaient des explosifs et arrêtèrent de tirer quelques instants.
Je sortis de mon couvert avec mon chien pour leur foncer dessus, et les atteignis avant qu'ils ne se soient complètement redressés.
Les trois FF étaient des brutes massives, engoncées dans une armure blanc nacrée faite de plaques bien ajustées, mais il existait plusieurs failles dans une armure, je les exploitait donc sans leur laisser le temps de m'éventrer à coups d'armes à feu.
Toujours en hurlant d'un grognement profondément inquiétant pour une personne saine d'esprit, je collais mon petit révolver dans le cou d'un des connards avant d'y lâcher quelques balles, mais avant que j'aie pu me retourner, un autre m'avait attrapé par l'épaule et me projeta à terre, avant d'aligner son fusil sur ma tête.
"T'est mort, raclure" émit-il à travers le respirateur de son casque, avant que ce caque ne soit perforé, enfoncé et éclaté par 80 kilos de chien et d'améliorations bioniques.
Le dernier paniqua et chercha à s'enfuir, mais les furets lui sautèrent dessus et lui arrachèrent la gorge en remontant à l'intérieur de son armure et ensuite de sa chair.
Je crachais un gros glaviot puant sur l'un de ces joyeux lurons avant de me calmer un peu et d'éviter de mordre dedans à pleines dents.
D'autres FF essayaient de trouver un angle de tir à partir de leur véhicule, sans pour autant parvenir à m'atteindre, étant à la verticale du ventre de la navette et donc dans son angle mort.
"Bon, allez, on décanille un peu plus loin, les bestioles", marmonnais-je en ouvrant mon pardessus pour leur permettre de réintégrer leurs holsters.
Tant-pis bondit sur mon épaule, couvert de sang, et d'un petit mouvement de tête, je lui indiquait qu'on allait bouger un peu, avant de déboucher une plaque dégouts à mes pieds et d'y plonger, pour réapparaitre quelques dizaines des mètres plus loin, rejoint par mon chien sur lequel leurs tirs ricochaient. Les FF me virent tourner à l'angle de la rue désormais déserte et sautèrent de leur navette pour partir à ma poursuite comme un bande de vers de bitume sur un cadavre frais.
Tant-mieux sautilla de joie en courant à côté de moi, en sentant ces abrutis s'engager dans les labyrinthes obscurs et transpirants des bas-fonds, et Tant-pis couina de contentement, ils allaient avoir du sang et la chasse s'annonçait rigolote. je relâchais encore un peu plus ma conscience humaine pour presque me sentir courir à quatre pattes sur l'asphalte perforé, poisseux et défoncé.
Vous savez, les chiens peuvent sourire, les humains appellent ça montrer les dents.

Et voilà, c'est encore le bordel...

J'étais tranquillement en train de faire mes exercices d'assouplissement -des hanches, surtout, le reste n'ayant pas besoin d'être assoupli-, quand l'alarme du QG avait retenti.

Je revenais juste d'une mission d'assassinat d'une saloperie de chef de gang, et parano avec ça...
Ce crétin avait entouré sa résidence de ses sbires, d'un système de sécurité bon marché, et vivait constamment entouré de 5 gardes...
Rien de bien insurmontable, mais j'avais été obligé de réduire au silence toute sa garde, et cela me laissait un arrière goût de mauvais travail dans l'arrière de la gorge... Normalement je viens, je tue et je repars. veni-vedi-vici... mais pas là.

Mais revenons à nos moutons.
Le signal de la guilde indiquait un rappel d'urgence dans un quartier un peu plus au sud d'ici...
Ce signal n'était quasiment jamais utilisé.
Les impératifs de la guilde m'obligeaient à me rendre sur les lieux.

C'est ainsi que je me retrouvai, embarqué sur mon antique moto monocycle, filant à travers des ruelles sombres vers le lieu indiqué.
A une centaine de mètres de l’endroit indiqué, je décélérai, m’arrêtai, et garai ma moto, non sans avoir au préalable mis ma petite sécurité perso. Quiconque oserait la voler verrait ses bras transformés en porc-épique, par des aiguillons empoisonnés.
Une foi ma besogne faite, je me précipitai à pieds, pour découvrir, en regardant vers les hauts immeubles, les grands vaisseaux des FF(F, comme j’aimais les appeler) descendre de la voute .
Et il y en avait beaucoup.
Beaucoup trop.
Je décidai de me planquer en attendant de voir la suite.
Je rabattis la capuche de ma cape au dessus de mon crâne et me dissimulai dans une ruelle sombre, entre deux poubelles et dos à un débouché d’aération qui crachait violemment la chaleur d’une quelconque machine. La source de chaleur cacherait la mienne.
Des FF passèrent, sans me remarquer, en jurant à propos de leur affectation à « sécuriser le secteur » au cours de cette mission, à la place d’être au front.
« Au moins, les autorités ont enfin décidé de nous virer cette souillure de la vue une foi pour toute »
Alors c’était ça.
Une attaque massive et groupée sur le monde d’en bas, et à n’en pas douter sur les guildes d’assassins.
J’en savais assez, je pouvais sortir.
Les FF moururent dans la seconde, une dague pour chacun dans la carotide.
Je ramassai mes dagues avant de m’élancer vers là où j’entendais les coups de feu.
La bataille avait déjà commencé.
Sûrement avec ces bourrins d’adeptes de l’arme à feu.
Aucune subtilité, ces brutes
Devant moi surgit un groupe de FF, au coin d’une rue.
Ils poursuivaient manifestement quelqu’un.
Avant qu’ils n’aient réalisé le danger que je représentais, quatre d’entre eux eurent la carotide perforée.
Et désormais j’étais dans leurs rangs.
A cette portée, leurs armes à feu ne leur seraient plus d’aucune utilité.
Je dégainai rapidement mes deux sabres, éviscérai du même coup un soldat au niveau de la jointure des plaques de son armure, et me lançai dans une danse meurtrière, ouragan de destruction dans leurs rangs.
Volontairement je laissai leur chef en vie.
Je voulais me le faire en solo.
Alors je ne fis que répliquer à ses attaques de poignards –l’équipement de corps à corps qu’il avait dégainé-
Bientôt, nous fûmes seuls.
Je levai mon sabre droit en guise de salut de duel et m’élançai.
Finalement, ça aura été trop facile.
Je détournai la lame de son poignard d’un revers de mon sabre gauche, qui l’atteignit au poignet. Sa main droite serait désormais inutilisable.
Du droit, je l’éventrai d’un estoc, plongeant en garde basse entre ses jambes, pour éviter les tentatives de coup de pied et pour esquiver le crochet du gauche qui allait venir.
Je fis un pas sur le côté, et des deux tranchants je le décapitai proprement.

Je me mis en quête d’autres groupes à abattre, non sans avoir au préalable ramassé et essuyé mes lames de jet .

Je ne pouvais plus me contenir. Trop de sang coulait en même temps ... "Gnnnnn" Voilà ma dernière amélioration bionique, il y a à peine deux semaine à la fin d'un raid meurtrier, mon crâne, mon dos et ma main gauche furent gravement touchés par un explosif d'une grande puissance. Une greffe métallique fut directement apposée sur mon crâne, remplaçant la partie déchiquetée ainsi qu'un bout de mon cerveau. Cette partie est toujours en " veille " et ne s'anime qu'en cas très rare lorsque les émotions ou les tensions sont trop grandes. A partir de ce moment les améliorations dans le dos et sur la main gauche s'activèrent, voilà ce qui se passa. Une vingtaine d'épines de plus de 30 centimètres s'extirpèrent de mon dos, un liquide violet suintait de ces épines éffilées. Celles-ci recouvraient tout mon dos me donnant l'air d'un porc-épic mais là n'est pas son plus grands avantages car lorsqu'elles s'assembles, elles peuvent former des ailes mécaniques. Ma main rentra à l'intérieur de ma greffe et Vaya la remplaça, maintenant elle ne faisait plus qu'une avec moi. Les pointes très petites de mes deux haches grandirent jusqu'à ce qu'elles atteinirent une taille respectable d'une dizaine de centimètre chacune.

Une terrrible douleur me toucha, je crachai du sang voilà l'inconvéniant qu'ils m'avaient décris, une douleur insoutenable. J'enlevai mon capuchon, mes canines ayant aussi étaient détruites lors du raid, deux dents d'adamantium les remplaçaient. Ma tête se tourna lentement jusqu'à que mes yeux se posa sur Libety, lui aussi me vit, la tension et le respect qui vivaient entre nous était presque palpable, on savait qu'un jour il faudrait en découdre . "Gnnnn" une nouvelle vague de douleur. Mon regard carnassier se tourna vers une escouade d'assaut FF qui détruisait notre flanc droit. Mon "cerveau" mécanique prenant le dessus sur le cerveau humain, me permattait de pousser mes limites. Je me posai juste devant le spécialiste du corps à corps de l'unité. Il s'attaqua à moi sans se poser de question, son katana se heurta à mon hache de mon bras droit. Mon bras gauche s'abattit sur sa jambe lui tranchant sur le coup. Je le ratrapait avant qu'il tomba par terre. Je lui enfonçai mes crocs dans la gorge lui tranchant la carotide.

J'enchaînai les autres membres, mon hache droite rentra dans le crâne de l'un d'eux, je pivotai sur moi-même avec la force du coup, mon autre hache rentra dans le bras jusqu'à le trancher d'un immense FF. Il hurla de douleur, je dégageai mon hache de l'autre FF et , avec la force et la vitesse, il trancha la tête de l'immense FF juste au-dessus de la mâchoire inférieur. Emportais par la force centrifuge, je commençais à tourner autour de moi-même de plus en plus vite. Les piques de mon dos partirent en tout sens tuant de nombreux FF dans la foulée. Je regardai, plus que 7 FF a tué, ils me tiraient dessus mais j'esquivai avec une certaine classe leurs tirs confus. Je balança Vaya de mon bras gauche, laissant ressortir ma main mécanique, elle s'enfonça dans le dos d'un de FF, le transperçant de part en part. Je sautai au-dessus d'eux. Des tirs rebondirent sur ma main mécanique et 2 se plantèrent dans mon abdomen. Je retomba au sol et bim une gauche pour un FF qui partit 10 mètres plus loin la face ravageait, un autre eu les boyaux tranchaient par mon hache droite. 3 FF était à porter, un canon sortit de ma main gauche et les flammes infernales s'abbatirent sur les 3 FF qui finirent carbonisé, un petit sourire barrait mon visage de marbre alors qu'un des FF gémit " K...Ker...K....Ker...Kerberossss... ".

(Désolé pour l'ortho pas eu le temps de relire)

EDIT Arnor: tu aurais dû =) et essaye de retravailler certains passages, du genre tu lis ton texte à voix haute et comme ca tu verra ce qui cloche ^^

- Kerberos, sur la gauche, enveloppez les !

La fougue de la tuerie initiale m’avait quitté. Les assassins étaient sortis de leur trou et taillaient dans nos rangs à une vitesse affolante. Le morale chutait à vu d’œil et il fallait galvaniser les hommes. J’étais prêt à ordonner l’assaut à mon unité quand à la périphérie de ma vision, j’assistai à la mort par le feu de Moonk, un très bon soldat. L’assassin qui en était la cause me révulsa, j’eu un haut le cœur de rage devant la perversion de ce déchet. Rien ne l’arrêtait et même mes hommes ne pouvaient rien face à ce monstre. Il n’était qu’un déchu attendant son bourreau, et j’accomplirai volontiers cette tâche.

- Soutien, reculez ! Assaut, tir de couverture !

Sous mes yeux, l’horreur mordit à pleine dent dans le coup d’un soldat, ne contrôlant plus ses pulsions meurtrières. Ou peut-être les contrôlait-il, après tout, ça n’était plus humain. Je me faufilais entre les positions de tirs, couvert par mon unité, jusqu’à avoir une ligne de vue directe sur l’horreur. J’étais accroupi derrière une espèce de stand de bois lorsque je la mis en joue, cette chose. Une balle perforante haute vélocité, chemisée, lui traverserait le cortex cérébral à l’instant même où il freinerait sa course pour goûter de nouveau au sang humain des FF. Ce qu’il ne fit pas. Il projeta le corps transpercé d’un membre de ma propre section dans ma direction, écrasant le vieil étalage de bois qui me servait de couverture. Il avançait maintenant droit sur moi, sur le flanc des unités de soutien.

Je vidais mon chargeur dans sa direction, espérant le stopper net, mais il était rapide, trop. Il encaissa la première volée, protégé derrière une de ses haches métalliques que mon armement n’avait à priori pas perforé. Je me relevais d’un bond quand il m’envoya droit vers le visage sa seconde hache, avec dédain, sans même m’accorder un regard, me prenant pour une vulgaire recrue. La hache rencontra ma propre lame, contre laquelle elle s’écrasa, m’imposant une force considérable, mais insuffisante pour faire céder mes muscles bios améliorés. Je pense qu’il fut sincèrement surpris de rencontrer une première résistance. Mais je réfléchissais plus vite que lui. Mon autre poignet vint frapper l’autre de mon ennemi, éloignant la seconde hache, je pivotais alors sur moi-même pour enfoncer ma propre lame dans le cou de l’assassin. Il esquiva en se projetant en arrière à l’aide d’une queue métallique hors du commun. Il abattit sur moi ses deux armes accompagnées d’une série de piques mortelles que j’esquivais avec bien moins d’aise. Il hurla un son strident à travers ses crocs monstrueux en se jetant hache les premières sur moi. J’avais inutilement tenté de relever mon fusil et l’abattre. J’esquivais la première et tenta d’encaisser la seconde avec ma propre lame mais la force du coup n’était pas comparable et mon épée fut repoussée jusqu’à mon torse où la hache s’attaqua à ma plaque pectorale d’armure. Une pique forma un sillon sanglant dans mon avant bras. Son autre bras m’envoya son coude en plein visage, que j’attrapais avant, laissant mon fusil pendre au bout de la lanière. Ma lame glissa le long de la forme de sa hache jusqu’à devenir dangereuse pour son poignet, et il força un coup puissant pour s’éloigner. Profitant d’un espoir mûrement calculé, je me projetais entre ses bras, alors qu’il n’avait pas recouvert son équilibre. Cette maudite queue. Elle supporta tout le poids du monstre. Je déviai le premier coup de mon épée et évitais le second du fait de ma proximité avec lui. Je remontais à mon tour un coup de coude vers la mâchoire de la chose, mais sa queue l’aida de nouveau à reculer. Mon attaque du coude se mua en frappe du poing, de revers. Et je l’avais touché. Au dernier moment, mes phalanges avaient bel et bien frappé la joue de ce déchet.

Il eut un bref moment d’arrêt après lequel il bondit sur moi trop rapidement pour être esquivé. Je levais mon fusil pour tirer, mais sa hache le frappa violemment quand je m’en servis comme bouclier, et il vola hors de mon champ de vision. Je tentais à nouveau de dévier la seconde hache pour cette fois balayer les pieds de l’assassin, mais il me força par un coup direct et puissant à encaisser. Un de ses pieds vint s’abattre sur mon bassin, me faisant reculer, et il ignora totalement l’attaque de mon épée lorsqu’il se jetait à nouveau vers moi. La seconde hache dévia totalement mon arme blanche et mordit dans ma cuisse, à travers l’armure. Sa bouche, ses puissantes canines furent la seule chose que je vis. Je m’étais efforcé de ne pas rentrer dans le champ d’action des piques du dos de la chose, et j’avais perdu tout équilibre après le dernier coup. Je levais les poings devant mon visage en guise de protection, et je reçu un puissant coup du manche de la première hache dans le ventre, suivit d’un direct de son autre poing dans le torse. J’étais trop près pour qu’il me broie à la hache, et ceci me sauva. Je volais néanmoins sur plusieurs mètre, le souffle coupé, la cuise entamée, et la joue sanguinolente : une pique m’avait atteinte. J’atterris contre un bas muret, dont la violence du choc me fit passer par-dessus. Il me fallu quelques longues secondes pour me relever. Un cerveau qui travaille plus, gère plus d’information, multiplie les sensations. La douleur était celle d’un homme dont on aurait arraché les bras. Je voyais l’ombre de mon adversaire derrière les cadavres parfois agonisant qui s’entassait sur sa route. J’avais perdu mon fusil, et ma lame ne faisait pas le poids. Mon pistolet ne serait pas plus utile, faute de munitions perforantes. J’observais autour de moi, et je m’aperçus tout juste que j’étais accroupi à coté du corps d’un de mes hommes, un qui avait toutes les raisons d’être resté à l’arrière. Sa blessure m’inquiéta sur le vif, trois balles nettes, en pleine tête. Certainement pas l’œuvre d’un simple membre de gang.

Mais j’avais ma priorité. Je m’étais difficilement relevé, et je me surpris à jurer en voyant cette pourriture mordre à nouveau dans mes rangs. Mon pistolet en main droite, la main gauche tombante, derrière le muret qui me camouflait jusqu’au bassin, je le reprit en joue. Et je commençais à vider mon chargeur sur lui. Ces balles de faibles calibres ne devait sans doute pas le blesser, rien de douloureux, mais tout de désagréable. Ses yeux, son regard meurtrier se dirigea sur moi.

- Amène toi, sale rat ! Le défiais-je

Et il ne manqua pas de le faire. Un cliquetis m’annonça que mon pistolet devait être rechargé, mais je le laissais tomber à mes pieds, et fit tomber ma main le long de mon corps. Il bondissait dans ma direction, sans manquer de trancher des corps à droite et à gauche, il se rapprochait à une vitesse monstrueuse, et me promettait du regard une mort horrible et douloureuse. A mon tour, j’affichais un regard carnassier, je lui souriais à pleine dent. Les choses autour de moi n’importaient plus, je ne voyais plus les navettes qui apportaient renfort et matériel, je n’entendis plus les appels de mon escouade, les explosions toute proche…

- Va chier, bâtard des bas-fonds ! Hurlais-je de toute ma voix pour qu’il m’entende bien avant de voir sa mort en face.

Je soulevais au dessus du léger muret la GPMG prise au cadavre de mon soldat en soutien. Crosse calée contre mon rein, canon au dessus du muret. J’étais toujours en train de crier lorsqu’une quantité incroyable de munitions solides sortit de mon arme d’emprunt. L’assassin avait dévié, mais j’étais convaincu de le transpercer. Lorsque l’explosion dont avait essayé de m’avertir mes hommes retentit près de moi. Le souffle dévia ma première volée de ma cible, et divers éclats m’atterirrent dessus, dont un sur l’épaule qui me fit glisser au sol. Mon oculaire était automatiquement passé en infrarouge. J’analysais toutes les sources de chaleurs, différenciant les amis des ennemis, lesquelles étaient incroyablement nombreuses. Trop pour en reconnaître une en particulier d’une autre. Impossible de savoir si j’avais touché l’assassin, ou même s’il était mort. Je me tournai et retournais dans tout les sens, brandissant mon arme massive à la recherche de la menace.

Notre QG n’était pas très loin du district attaqué. Lorsque nous arrivâmes sur les lieux du combat avec La Brute un magnifique feu d’artifice nous accueillit. Des transporteurs explosaient durant leur phase d’approche. Dans certains cas le vaisseau restait en l’air avec l’habitacle en feu. Des FF enflammés sautaient de leur transport pour échapper à l’avidité des flammes.
Je laissais La Brute charger au centre des lignes FF et allais me battre au coté des membres de gang. Je vis un gamin de 13 ans équipé d’un lance-plasma-liquide faire griller les fédéraux s’avançant trop près. Les langues de feu illuminaient les combattants de cette zone. Les membres du gang étaient équipés en majeur partie d’arme de contact. L’un d’eux avait des griffes tranchantes en prolongement de ces doigts de la main droite. Il se taillait un sanglant chemin dans les rangs FF. Je l’invectivais :
-Enfin un bon guerrier. Viens chercher t’as morts.
Il se tourna vers moi.
-Raclure tu crois vraiment que c’est le moment ?
Je le chargeais en guise de réponse.
Je rangeais mon fusil à pompe et dégainais ma gatling. Son bras droit bougeait à une vitesse ahurissante. Il réussissait à paré toute mes balles avec ses griffes. Il ne bougeait pas encaissant mes rafales les une après les autres. Je lâchais ma gatling et reprenais mon pompe. Un violent corps à corps s’engagea entre lui et moi. Sa main gauche tenait un poignard. Il tenta de me planté la tête avec. Je parais son coup de mon bras mécanique. Sa lame se coinça dans une jointure. D’un mouvement rapide du bras je lui posais ma main sur son coude. L’angle former par son poignet l’obligea à lâcher le manche du poignard. Je resserrais me main sur son coude, sentant les os se briser sous ma poigne de fer. Il tenta de se dégager en m’attaquant à l’aide de ses griffes. Elles plongèrent vers mon flanc gauche. Je tentais de les bloquer avec ma lame. Je lâchais son coude et m’esquivais au dernier moment. Ses lames me griffèrent le flanc m’arrachant un grognement.
Je le vit se préparer à me charger. Je ne lui en donnais pas l’occasion et refonçais vers lui. Je glissais ma lame entre ses griffes et lui transperçais la paume. Sa main droite était immobilisée et maintenue suffisamment loin de ma tête. Je lui rechopais son coude de ma main droite et finis de lui brisé. Il poussa un cri de douleur résonnant comme une douce mélodie dans mes oreilles. Je lui mis un coup de boule qui le fit tituber en arrière. Je retirais mon épée de sa paume et le balayais. Il tomba à la renverse. Je plantais sa main droite dans le sol et glissais mon pompom sous son menton.
-T’es mort, lui susurrais-je en appuyant sur la gâchette. Son cerveau éclaboussa le sol alentour.
Je me relevais et vis les membres du gang me regardant en ne sachant quoi faire.
-Vous attendez quoi ? Allez buter ces enfoirés de FF.
Ils m’obéirent de suite et chargeur dans les lignes FF. Elles ne tardèrent pas à céder sous les assauts répéter du peuple d’en bas. Je ramassais ma gatling et fonçais dans la mêlée.
Je revis le gamin de 13 ans, enfin tout ce qui se trouvait sous son cou. Sa tête s’arrêtant à la mâchoire inférieure. Je récupérais son arme et la mis en mode charge. Elle ne tarda pas à surchauffer et je la lançais en direction d’un groupe où une GPMG mitraillait Bestior. Elle y atterrit et explosa.
L'homme au commande fut secouer et glissa au sol. J’achevais les autres membres de sa section mais le laissais en vie. Je vis rapidement un homme portant une casquette donnant des ordres aux hommes autour de lui. Sans doute un officier important. Je le chargeais en hurlant, il se tourna vers moi terrifié et ne fit rien pour empêcher sa mort. Je le décapitais et rattrapais sa tête dans ma main. J’entendis un message dans son communicateur. Ce message disait :
« A tout les chef de sections. Repliez-vous pour renforcement. Ordre 666 déclenché. Je répète ordre 666 déclenché. Exterminez une fois pour toutes cette sous-race des bas-fonds. »

Ça n'allait pas du tout. Vraiment.
Je venais en un quart d'heure d'utiliser la quasi-totalité de mon stock de grenades, à frag et à plasma. Si je n'arrivais toujours pas à sotir de ce véritable champ de bataille, je devrai utiliser mon pistolet plasma. La première fois depuis deux mois...
Un FF passa près de moi en chargeant, m'ayant véritablement oublié ou ne m'ayant pas vu. Il est vrai que contrairement à la majorité des membres de gangs s'apparentant d'avantage à des gorilles qu'à des humains, ou aux magnifiques effets de style des divers assassins (comme ce boucher aux haches aiguisées et aux ailes de métal, quelques niveaux en-dessous de moi), j'étais particulierement discret avec mon long manteau de cuir noir et ma combinaison accueillant tous mes explosifs. Je fus tout de même très choqué par ce manque d'attention. Après tout, j'étais le responsable de la mort d'une cinquantaine d'entre eux si l'on comptait les victimes du "Feu d'artifice".
Je n'eu qu'à tendre mon bras droit, plaçant mon crochet juste sous sa gorge. La jeune recrue, ou du moins étais-je arrivé à cette conclusion vu son empressement, ne réalisa que le danger de mort au moment ou son visage était à quelques centimètres du mien. Malheuresement il était trop tard, et d'une magnifique roulade arrière le FF s'écroula au sol.

Alors que je nettoyais d'un geste brusque le crochet à l'aide d'un petit mouchoir que je gardais toujours sur moi, un officier FF sortit de la barricade d'en face, droit come un i, comme l'un de ces vieux petits diables en boîtes. Mais alors que ces diables n'avaient comme objectif que de vous surprendre, l'arme à munition solide que tenait l'officier dans sa main droite laisser supposait une tout autre intention. J'esquivais d'une chance inouïe les tirs provenant d'en face, en plongeant vers le couvert le plus proche. Ce genre de situation ne m'allais pas. J'aimais me comparer à un artiste, jouant avec les réactions de notre univers, l'illuminant de nombreuses teintes et brassant sa poussière. Ce genre de combat, je le laissais aux primitifs. Je pouvais à la limite concevoir l'esprit d'un stratège, voir d'un tacticien. Mais me mêler à la masse des combattants me répugnait. Je devais quitter la "première ligne" rapidement.

M'échappant du couvert à la manière de l'officier FF (il fallait reconnaître que cette technique m'avait réellement surpis, peut être l'inverse marcherait-il ?), je lâchais deux tirs à plasma vers mon ami diable-en-boîte. Les deux tirs le loupèrent merveilleusement. Cependant, l'un des tirs surchauffés vint percuter le plastron d'un FF. Son bouclier grilla sur la champ, et le choc jetta le FF malchanceux à terre. Je doutais de sa mort, mais qu'importe, mon seul vrai objectif consistait à me tirer de là. Courant à contre-sens des renforts des gangs, je descendais les étages de la ville peu à peu.

C'est arrivé quatre étages plus bas que j'eus cette merveilleuse idée. Le boucher aux haches pourrait certainement me servir de "première ligne" pendant que je traversais ce district. Pourquoi absolument traverser ce district me demanderez-vous ? Tout simplement car ma "cache" ce trouvait là-bas, ou plutôt la plus proche ligne de transport pour la rejoindre. Une fois sur place, il s'agissait de déménager vers le Qg de l'Explosion des Enfers, afin tout simplement d'être protégé par ceux de mon clan. Mais je devais récupérer des ... "objets affectifs" dirons-nous, de cette cache à tout prix. Le seul hic était que je ne retrouvais plus le boucher. Courant près de la zone où je l'avais aperçut, une chose me passa entre les jambes, et je m'écroulais au sol. Relevant la tête, je distinguais une belette apparament suprise des conséquences de ce petit zigzag entre des jambes d'humains.

Apres un moment de folie, même le plus fou des berserk finit par se calmer, et j'étais loin d'etre le plus dingue de ces malades.
Quoique...Toujours est-il que j'avançais tranquillement en mâchouillant un avant-bras de FF un peu caoutchouteux, j'avais partagé le bras avec tant-mieux.
- Bok? Bok?
Je me retournais vivement pour voir une poule passant dans la largeur de la rue déserte et dévastée, au milieu des cadavres.
- Ouah, en fait c'est vachement cool une poule.
Je regardais le gallinacé traverser la rue avant pendant une minute avant que le volatile ne disparaisse soudainement dans un froufroutement de plumes affolé. Tant-mieux jaillis d'une ruelle proche en dérapant avec toute la vitesse de ses petites pattes, avant de foncer vers moi.
A partir de la, tout s'enchaina très vite.
La poule réapparut soudainement dans un jaillissement et des couacs affolés avant de finir vaporisée d'un tir de plasma.
je plongeais pour me mettre à couvert avec mon chien, même son blindage ne pouvait pas résister aux tirs de plasma.
Je ne voyais personne mais ça ne voulait pas dire qu'il nétait pas la. J'envoyais mon rat et mes autres furets en reconnaissance et restait derrière mon abris en tôle froissée et dégainais mon arme de poing.
Un silence de plusieurs dizaines de secondes, interminable dans l'inaction, suivit.
Ma chouette hulula doucement sous ma veste, et je lui fit un petit espace pour qu'elle puisse respirer.
- Hey, sors de la, furet! Je tiens la souris!
- Rha, non, pas lui, maugréais-je finalement en me redressant doucement, prêt à replonger, au cas ou....
Je vis la forme noire émerger de la ruelle, et retins mes animaux avant qu'il ne se fasse éventrer.
- Tu as tué la poule! vociférais-je.
- Elle faisant "cot cot", j'ai pas supporté dit-il avec un mouvement de bras vers le tas de plumes et de bouillie.
Bon, il avait l'air d'être dans un état normal, et je rentrais mon arme dans mon holster, avant que mes furets de rejoignent les leurs également.
- C'est le bordel, hein....
- Oui, et il faut....
Il eut la parole coupée par une escouade FF déboulant à une trentaine de mètres d'une ruelle adjacente et se mettant en formation à couvert.
Nous plongeâmes également derriere une voiture en ruine.
-Il faut se tirer! se mit-il à débiter, J'en ai marre, ils me coursent depuis tout à l'heure, il faut retrouver ma diversion, j'ai vu un gros bourrin qui pourrait nous couvrir pendant qu'on se taille! Et puis c'est naze, j'ai plus de quoi leur faire faire boum! Enfin si, mais pas assez boum, tu vois.
- Ouais, je vois. dis-je en gagnant un couvert un peu plus loin dans la rue, en restant baissé pour éviter leurs balles.
Il me rejoignis rapidement en lançant une grenade fumigène derriere nous et nous nous mimes a courir dans la rue, avant de tourner un peu plus loin en direction d'entrepôts en ruine et d'une zone industrielle plutôt putride et envahie d'égouts.
En jetant un dernier regard derriere nous, je vis les FF et leurs renforts émerger de la fumée pour se faire tailler en pièces par une forme floue.
Cependant, elle ne les retins pas longtemps et se mit à courir vers nous, laissant les FF consolider leur position et soigner leurs blessés lorsque c'était encore possible.
Nous entrâmes tous les trois dans la zone industrielle, s'éloignant dans la fumée des raffineries et des évacuations de chaleur.

Ça commençait sérieusement à chauffer, ici bas.
Des fusillades éclataient un peu partout et des détonations plus importantes éclataient sporadiquement.
Pour l’instant, je m’en tirais pas trop trop mal, mais le credo de ma guilde n’était pas franchement adapté au combat de masses et l’extermination d’escouades entières n’était pas son plus dans mes premières compétences. Pour ça il y avait le feu des enfers et autres barjos des armes à feu.
Mais j’avais un ordre de mission, ça faisait chier mais j’avais pas le choix.
Pour le moment j’étais perché sur un balcon, surplombant la scène.
Et je ne comptais pas me tourner les pouces…
Ah, ma cible vient d’arriver.
Une bande de bleus qui pensent même pas à regarder en haut.
Et du coup je suis en dehors de leur cône de détection.
Je me laisse tomber.
Je tire deux poignards au jugé, l’un vient se ficher dans une épaule, l’autre tranche les veines du poignet d’un second FF.
Mes jambes amortissent le choc, sans gros problèmes, j’aurai juste un peu mal aux hanches.
Et je commence mon œuvre de destruction.
Deux gorges tranchées, je me baisse pour éviter la réplique. Je tourne sur moi-même et coupe les jarrets d’un FF.
Je me relève, tranche la gorge d’un jeunot, et place le corps devant moi pour absorber une lame de combat qui me fonce dessus.
Puis je lance le cadavre déjà puant sur mon assaillant, pour plonger dans la garde d’un autre et caresser son intérieur de ma lame, passant par la jointure entre ses cuissardes et son plastron.
Puis je brise une colonne vertébrale de mon pied métallique et me rue sur celui qui essaie tant bien que mal de se débarrasser du cadavre de son camarade. Mes lames ont raison de lui avant qu’il n’ait pu dire ouf.
Reste le sergent… lui, il est déjà moins bleu. Je pare une rafale de ma lame gauche et fonce en zigzaguant sur lui. Une balle rebondis sur mon bras, et je suis sur lui.
Il a des réflexes, le bougre, et il pare mon premier coup avec son arme.
Je me baisse alors, range mes armes au fourreau, et effectue un salto vrillé par-dessus lui.
Sauf que j’ai sa tête entre les mains, et que passé un certain degré de rotation, une colonne vertébrale ça marche tout de suite moins bien. Crak, bon ben il est mort pour le coup. Le contraire m’eût étonné. Le corps s’écroule.
J’achève les blessés, qui se sont déjà résolus à mourir avant que j’arrive… pitoyable, vraiment.ans oublier de ramasser mes poignards volants.
Alors je regrimpai, et je vis que les FF avaient tendance à converger vers un point précis, où la bataille faisait rage. La radio que j’avais volé sur les bleus m’informa qu’ils y rencontraient des difficultés et que les forces proches devaient si possible y converger pour débloquer la situation.
Alors je progressai, sautant de proche en proche, Je fis 3 pauses et 2 détours pour éviter d’être pris à parti par des escouades.
Mais je tombai sur une fusillade entre un groupe assez imposant de FF et deux assassins
J’étais sur un parapet, juste au dessus des FF. Mauvais moment pour se faire repérer.
Et pourtant « eh, toi ! », me lança un garde en pointant son fusil sur moi. Il tira.
Et ne loupa pas le petit rebord juste en dessous de mon pied.
Et je tombai, encore, mais de manière beaucoup moins contrôlée.
Bon, ben pour le coup il allait falloir se battre de manière plus que sérieuse.
Je m’employai à faire une zone de mort autour de moi, tailladant de toute part et virevoltant au travers des lignes. Sauf que ça ne pouvait pas continuer éternellement, même avec mes capacités quand un combat dure trop longtemps chacun peut tomber sur un os.
Et cet os fut un sergent augmentique à l’extrème. Mes épées ricochèrent et je dus reculer pour éviter toutes les attaques que les autres FF me dirigeaient. Seul dans un corps à corps est assez peu approprié pour les duels. Dommage, j’étais à peu près certain que ce combat aurait été des plus instructifs.
Alors je pris mes jambes à mon coup, volai au passage une grenade à la ceinture d’un FF, et la dégoupillai alors que je quittais le groupe, en la balançant derrière moi.
Je zigzaguai de couvert en couvert, poussant mes membres au maximum de leurs capacités.
La détonation me propulsa en avant et j’atterris sur le dos, glissant sur quelques mètres.
Alors je me retrouvai, à couvert, entouré par un fou plein d’animaux sur le corps et un autre qui examinait avec tristesse les rangements désespérément vides de son équipement.
Je me remis sur pieds et nous courûmes vers... là où ils couraient, mes deux compagnons d'infortune, apparemment une zone industrielle.
Pendant un moment je me rendis compte que j'avais dû avoir l'air con, à courir comme un dératé en balançant désespérément ma grenade derrière moi.

La rue puait le sang...

Les FF subissaient un massacre en règles et Zeem aurait secoué la tête de dépit s'il n'était pas forcé à couvrir les fédéraux. Il se fichait totalement du but de cette attaque massive du FTU mais cela lui permettrait de retrouver sa cible au milieu des combats, et il était sûr qu'elle y participerait.

Des souvenirs datant de plus de 10 ans remontèrent à son esprit : son premier contrat d'élimination, son inexpérience, l'embuscade, l'humiliation. Avec le temps il en était presque parvenu à apprécier ses souvenirs, ils alimentaient sa haine. L'ancien assassin aujourd'hui mercenaire dans les FF se rappelait du goût de son sang dans sa bouche ce jour-là, jusqu'alors une sensation rare et exceptionnelle; le bruissement de l'urine de sa cible se versant sur son dos. Il serra le poing. Une fois qu'il l'aurait à sa merci, il le nourrirrait de ses excréments comme punition, avant de le tuer lentement. Le punir... Un sourire de psychopathe illumina son visage. Oui, il le punirait comme il se doit, puis il tuera les responsables de son échec. Ses supérieurs de l'époque, qui l'avaient envoyé exécuter cet assassin bien plus expérimenté que lui. A l'époque, rajouta-t-il dans sa tête.

Soudain, son chapeau de paille fut projeté en l'air par la dépression créée par un tir de plasma liquide. Le mercenaire se leva et appuya sur la gâchette : 3 balles de 11 mm de diamètre allèrent exploser la tête de l'enfant des bas-fonds responsable de ce méfait. Puis, il ramassa son chapeau et se recouvrit le crâne. Il eut juste le temps de voir le gamin s'écrouler, seule la mâchoire inférieure avait été épargnée.

Un homme dont le visage lui rappelait quelque chose ramassa l'arme à plasma et la jeta sur le groupe de FF qui sécurisaient tant bien que mal la chaussée grâce à une GPMG déjà fumante. L'explosion créa la discorde dans leurs rangs et bientôt le même homme acheva les soldats restants de quelques volées de son fusil à pompe, avant de décapiter leur chef. L'oreillette de Zeem grésilla :

"A tous les chefs de sections. Repliez-vous pour renforcement. Ordre 666 déclenché. Je répète, ordre 666 déclenché. Exterminez une fois pour toutes cette sous-race des bas-fonds"

Le sergent de l'escouade de FF à laquelle il était assignée étant mort, Zeem devenait l'officier responsable. Ce qu'il ne manqua pas de rappeler aux trouillards qui se préparaient à abandonner leur poste et à s'enfuir comme les lâches qu'ils étaient.

"L'ordre 666 est appliqué, tuez tout le monde, femmes et enfants, je ne veux voir ces pourritures des bas-fonds qu'avec les tripes à l'air!"

Les soldats redoublèrent d'ardeur et tirèrent sur l'homme au fusil à pompe qui dut se mettre à couvert. Le bleu de l'escouade alla même jusqu'à récupérer la mitrailleuse couchée en plein milieu de la rue. Le mercenaire sourit et pensa avec quelle facilité il sut redonner courage à ces crétins du monde d'en haut.

L'assassin n'était pas mort, il changeait de position en esquivant avec une vitesse déconcertante les tirs croisés de son escouade. Zeem vit qu'il le regardait. Avec sa petite queue de cheval idiote qui ne lui donnait aucun style et sa combinaison moulante de gigolo des bas-fonds, il le reconnaissait maintenant. C'était sa cible.

Zeem vit dans sa tête les mots imprimés sur son premier contrat d'exécution, et le nom...

LIBERTY

La situation se dégradait de plus de plus. L’espérance de vie au niveau de la zone de descente baissait jusqu’à atteindre une poignée de minute. Il est vrai que les explosions sont ma grande passion, mais là c’était différent. N’importe quelle détonation pouvait signer votre arrêt de mort. Et mon fidèle pistolet à plasma commençait à témoigner de signes de faiblesse. J’exécutais donc la plus grande partie des FF rencontrés par de brefs coups de crochets. Mais la plupart de ces exécutions restaient particulièrement risquées, ne jouant que sur la réussite de l’effet de surprise.
Cependant, tout n’était pas noir. Dans ma quête de récupération de mon arsenal, j’avais tenté de trouvé quelqu’un pour me servir de chair à canon. L’assassin que j’avais repéré avait subitement disparu, mais deux autres, l’un de « la folie animale » et l’autre de la « lame de l’aube » m’étais subitement tombé dessus en une fraction de seconde. Ils m’avaient aussi ramené d’autres FF…

A contrecœur, j’avais utilisé une grenade fumigène pour s’échapper. Les deux assassins m’avaient suivi, certainement convaincu que l’union fait la force. Tant mieux, j’avais besoin d’alliés pour atteindre ma planque. Nous étions finalement dans un endroit assez aéré et plutôt bien entretenu par rapport aux restes des sous-sols aussi la bataille devenait réellement spectaculaire. « Bataille » ai-je dis ? Oui il s’agissait bien d’une : les FF étaient a priori bien décidés à exterminer toute cette engeance. Non seulement les assassins et brigands, mais aussi le peuple même des bas-fonds.

Un débris tombant à quelques dizaines de mètres de moi me fit sortir de mes pensées. Ma planque était dans un endroit beaucoup plus sordide qu’ici, mais elle avait également l’avantage de ne pas être un point de descente des navettes. Pour y accéder, il fallait prendre un monorail non loin. A supposer qu’il marche toujours, ou il faudrait sinon jouer l’équilibriste sur son rail sur 3 stations ou s’engouffrer dans la guérilla urbaine. Comme je l’avais précisé précédemment, les autres me suivirent sans poser de question. L’un, le type de la folie animale je crois, me fixer tout de même bizarrement. Peut être n’était-il pas rassuré par les explosifs présents sur moi, après une brève étude de ce que cachait mon manteau, ou peut être n’avait-il pas aimé mon coup de pied sur cette poule passant là. Je ne trouvais aucuns des deux reproches particulièrement fondés.

Après une course de quelques minutes qui me parut être une éternité, nous arrivâmes afin à la station de monorail. D’après les ordinateurs, un transporteur arriverait d’ici quatre minutes. N’ayant apparemment comme seul autre compagnon un cadavre de mineur sans tête adossé contre un banc, je décidai, malgré moi, à ouvrir la conversation avec ces deux assassins.

« Uhm, euh… moi c’est Alexei. J’aime bien tout ce qui peut faire boom. On va dans ma planque où y’a un bon p’tit arsenal. Ça vous va ? »

Vous trouvez la réplique peut être médiocre ? On m’a toujours dit que je n’étais pas vraiment humain au niveau du dialogue social. En fait, on me dit souvent que je ne suis pas humain du tout. Pourquoi pas ?

J’avais été envoyé en l’air, retourné, sonné, mais j’avais le mérite d’avoir gardé l’esprit clair. Je souffrais, mais j’encaissais plutôt bien. Mon principal problème revenait à la perte totale de mon groupe. Ca n’était certainement pas la première fois, mais réduit ainsi à ne pouvoir compter que sur moi-même, encerclé par le danger me convenait guère. J’étais recouvert de poussière et de débris de l’explosion plasmique. Le dangereux liquide gisait à seulement un mètre de moi. Recouvrant mes sens, je rampais lentement vers le nouveau couvert des blocs effondrés. Les soldats de la guérilla ennemis envahissaient la place, brandissant leur arme et hurlant au triomphe, certains hissaient nos cadavres pour les exhiber. Les assassins filaient comme des ombres entre les soldats et les toitures. La GPMG était là, mais je n’étais pas fou.

J’amenais à moi mon barda, et j’y décrochais mon dernier atout. Un fin rectangle noir, d’où sortait deux tubes blancs, reliés entre eux au centre. Je pianotais sur le tactile quasi invisible, et enregistrais l’ordre. Un compte à rebours en hexadécimale apparu, m’informant du temps restant. Je m’écartais alors de la place devenue trop fréquentée, lentement, toujours en rampant recouvert de poussière. Ma dernière chance était une fine ruelle, qui tombait plus bas dans les sous-sols. Les sources de chaleurs grouillaient, mais je devais à tout pris rejoindre d’autres FF, et quoiqu’il en soit, allez vers les manufactures. Je brisais la jointure de mon respirateur et le laissait pendre derrière moi.

Au moment précis où je me relevais, derrière l’angle de la ruelle, un gamin sortit d’une des portes latérales. Nous nous regardâmes droit dans les yeux, puis son regard changea. Il serra les dents et me chargea, une barre de fer dans les mains. Il m’haïssait, il haïssait l’insigne que j’arborais. Je lui attrapais la main et la tête d’un coup, alors qu’il n’aurait même pas pu encore ma frapper, et je lui brisais la nuque, comme je l’aurais fait d’une poupée de chiffon. Je repassais la bandoulière de ma mitrailleuse autour de mon cou quand, à l’autre bout de la ruelle, un homme me surpris. J’épaulais aussi vite que je le pu, comme avec un simple fusil, mais il s’était déjà enfui en hurlant. J’avais sincèrement espéré continuer un peu plus longtemps avant d’être repéré, et je n’avais même pas encore repris totalement mes moyens pour pouvoir jurer. Je me mis à courir aussi vite que possible avant d’ameuter la division derrière moi, sur la place.

L’homme ne tarda pas à revenir, accompagné de tous ses amis visiblement. Ils me mirent en joue avec des armes pas plus grosse que mon propre pistolet. Un tapis de munitions solides perforantes à haute vélocité les trouèrent totalement, alors que leur propre balles frappèrent innofensivement les murs. Il n’en fallu pas plus pour attirer l’attention des assassins qui n’avaient pas été pressé de trouver de nouvelles cibles. Plusieurs silhouettes chutèrent de plusieurs dizaines de mètres de haut, droit sur mon chemin. Le premier me présenta sa lame horizontalement, un large sourire au lèvre.

- En garde ? Putain c’est pas le moment, grognai-je.

Il me bondit dessus. Je laissais tomber la GPMG et levais mon couteau. Les deux lames s’entrechoquèrent, et je parais son genou de ma seconde main. Il tenta à nouveau de me planter, mais il n’était qu’un bleu, visiblement. Je lui rabaissais vivement le bras et attrapais sa manche. Je le fis basculer en avant et le métal de ma lame lui laboura la nuque. Je m’approchais à grande enjambés du second. Il leva son fusil mais j’étais plus rapide que le standard humain. J’enfonçais son estomac de mon coude et fit glisser ma lame le long de sa gorge.

- D’abord une étincelle…

Un autre s’était approché. Mon pied écrasa le sien et mon poing fracassa sa mâchoire. Il s’agrippa à moi et me fit tomber au sol. Nous roulâmes ensemble, le canon de son pistolet tentant vainement de se braquer sur ma tête. Je le dégageais brusquement et je lui écrasa à nombreuses reprises mon coude sur son visage, jusqu’à lui briser entièrement le crâne. Un homme tout ce qui avait de plus simple s’opposait alors à moi. Je le collais du bras contre la parois métallique de sa propre maison et lui vidais trois balles de pistolet directement dans la tête

- Puis une flamme.

Je me relevais et encaissais les coups du quatrième, plus augmenté. J’échouais à lui balayais les jambes, et il m’asséna un violent coup dans le ventre. Je lui attrapais le poignet ce qui me valu de ne pouvoir esquivais un nouveau coup, mais, roulant sur moi-même, je le forçais à me présenter son dos pour ne pas perdre son poignet. Il me frappa le tibia du talon, ce qui transforma mon méthodique coup de lame en éviscération complète par le dos lorsque je glissa par a faute.

- Maintenant un feu !

Je me retournais d’un réflexe surhumain et arracha la goupille de grenade du torse de mon nouvel agresseur, puis je le propulsais d’un coup de pied à travers une vielle porte de bois, à l’intérieur d’une chambré.
Je tentais de lever mon arme contre le dernier, mais il était rapide. Une estafilade apparu le long de mon poignet et j’encaissai un coup direct au plexus solaire. Le souffle court, il m’envoya son poing dans la mâchoire, puis un coude dans le foie. Il m’envoya son pied dans le ventre et mis de la distance entre lui et mon corps droit et immobile. Il leva son sabre en geste d’exécution, et je lui bondis dessus à l’apogée du sabre. Surpris, il abattit subitement son sabre, dont seule la garde vint chatouiller mes côtes alors que mon propre couteau s’était enfoncée totalement, garde comprise dans son ventre.

- Nous explosons ! Lui crachais-je directement au visage.

Au même moment, fortuitement, un événement vint corroborer ma dernière réplique de l’hymne du Kerberos. L’engin incendiaire que j’avais laissé derrière moi explosa en une colonne de flamme bleue, et une véritable cataracte de feu me poursuivit, cherchant à rejoindre la source de cet oxygène pur qui s’écoulait du tube de mon respirateur pendant. Je me trouvai au milieu de la ruelle, juste à coté d’un léger interstice entre les bâtiments, où apparaissait une passerelle métallique détruite. Faute d’autre moyen de sauver ma vie devant l’insatiable faim des flammes, je sautais.

J’atterris quinze mètres plus, le poids de la mitrailleuse ajoutée au mien m’écrasèrent pour quelques minutes au sol. Je me relevais péniblement. J’étais sous une rame de monorail, et plongé dans l’obscurité. Sans autre choix possible, je continuais sur le chemin pré défini du monorail, me guidant à la vision infrarouge fonctionnelle sur seulement un de mes yeux. Je m’étais offert le luxe de quelques minutes de repos et d’un anti-douleur. J’étais épuisé.

J’aurais parié qu’un chien me traquait. C’est sûr, deux yeux animaux me voyaient déjà en tas de viande.

Mais qui était cette raclure au chapeau de paille ? Sans lui les FF auraient déjà fuis depuis longtemps. Maintenant ils me canardaient de toute leur force. Je changeais rapidement de couvert, les balles des FF atterrissaient partout autour de moi mais aucune me touchaient.

Ils ne savent pas du tout visé, pensais-je. Je jetais un rapide coup d’œil vers leur position et vis le chapeau de paille m’aligné.

-Merde ! gueulais-je en sautant derrière une carcasse de voiture. Le tir ma manqua de peu.
Adossé à la voiture j’attendais un petit répit dans leur feu nourris. Lorsqu’il arriva je me redressais, gatling en main et me mis à mitrailler leur position en hurlant :
-Alors le bouseux on se planque maintenant ?! Tu as peur de moi ? Sors et viens te battre comme un homme ! A moins que ton chapeau de paille ne soit la pour cacher ta lâcheté.

Mes provocations ne le firent pas bouger. Un FF téméraire avait tenté de me tuer au lance-missile. Mais manque de chance pour lui il avait été trop lent et je l’avais vue. J’alignais ma gatling vers lui et envoya une rafale lui arracher le haut du crane. Il s’effondra en arrière sa main appuyant sur la gâchette du lance-missile au moment où il tombait. La roquette partit tournoya et alla exploser dans le flanc d’un bâtiment.

Je me remettais dos à la voiture et tentais d’estimer mes chances. Elles étaient minimes très minimes. Mon seul espoir reposait dans une ruelle sombre à environ 10 mètres à ma gauche. 10 mètres c’est peu en temps normal mais là sa fait loin, très loin, trop loin.
Je me levais et me mit à courir. Mon agilité augmenté me permettais d’esquiver les balles mais c’était un véritable déluge d’acier qui me poursuivait me forçant à me concentré sur sa et pas autre chose. Je bifurquais dans la première rue à droite et me m’engouffrais dans le dédale des ruelles.

Je courus pendant une bonne demi-heure et débouchais dans une sorte d’avenue. Je devais m’être éloigné des combats mais le bruit restait toujours aussi fort et proche. J’entendis un transport FF avant de le voir. Il volait en rase-motte porte latérale ouverte. J’en profitais et bondit à l’intérieur, épée et fusil à pompe en main. Le mitrailleur de gauche n’eut pas le temps de me voir avant que mon épée ne lui rentre dans la bouche. Celui de droite se retourna vers moi et tenta de me poignarder. J’arrêtais son bras et le frappais au thorax avec ma mécha-greffe. Il fut projeté hors du transport et s’écrasa contre un immeuble. Le copilote se tourna vers moi, pistolet-mitrailleur en main mais il connut le même sort que ma première victime. Je déchargeais mon fusil à pompe dans le pilote et accessoirement dans le tableau de bord.

Une sirène d’alarme se mit à retentir et les lumières de l’appareil virèrent au rouge. Des étincelles jaillissaient du tableau de bord. Le transport se mit a penché d’un coté et a piqué du nez. Je me cramponnais aux sangles du compartiment. L’aéronef se mit en travers et laboura le flanc des immeubles de sa queue. Lorsqu’il heurta le sol le cockpit fut écrasé par le choc et l’appareil se mit à rebondir sur le sol. Je fus balloté dans tout les sens, ne devant ma survie qu’aux sangles faite pour maintenir le matériel lourd. Le véhicule FF termina sa course en traversant le mur d’une station du monorail, il finit par s'immobilisé sur le flanc en travers des voies dans un bruit de métal torturé.

Ce dernier choc avait eu raison des sangles et je me relevais difficilement dans le compartiment. Je m’accordais un petit temps de repos pour remettre mes idées en place. Je me hissais sur le coté de l’appareil et vit devant moi les lumières d’une rame approchant à grande vitesse.

Je naviguais dans les ténèbres, l'espace intersidéral s'ouvrait à moi, je flottais dans le vide, loin de tout lieu que je connaissais. Je m'observais avec attention, faisant quelques passes dans le vide, mes muscles étaient engourdis mais je les sentais se contracter au travers de ma peau, rien d'anormal. Je touchais mon flanc gauche. Intact. J'aurai juré mettre pris une rafale de mitrailleuse lourde et pourtant aucune douleur, aucune marque. Etrange. J'étais anormalement calme, comme un sentiment de paix m'habitait.

" Suis-je mort ? "

Seul l'écho de ma voix me répondit, rebondissant, d'étoiles en étoiles, de galaxies en galaxies. Je m'avancais dans la noirceur de l'espace, attiré par la lumière éblouissante d'une étoile toute proche. Je l'observais, incrédule, comme si c'était la première fois que je voyais la lumière. C'était si majestueux.
L'étoile changea de teinte, son jaune éclatant passa au rouge sang, et elle se mit à gonfler de manière alarmante. Je restais immobile, tétanisé devant le spectacle qui se passai devant moi.

Et boum.

J'ouvris les yeux avec difficulté, des étoiles tournaient autour de moi dans une danse chaotique, ma vision était floue et ma tête me donnait un mal de chien.

" Putain de merde. "

Une deuxième explosion attira ma curiosité, le bâtiment qui se situait à ma gauche était en sale état, une colonne de flamme s'élevant des différents étages de la bâtisse, le bruit était assourdissant et seul mon ouïe surdéveloppée devina que des gens se battaient à l'intérieur, en effet il y avait des coups de feu. Je lus avec difficulté l'affiche sur la devanture de l'entrée du bâtiment à moitié détruit : " Station district 445b ". Sûrement une vieille rame me dis-je.

Une douleur soudaine et aïgue me fis serrer les dents, j'appuyais avec force sur mon flanc gauche et je fus aussi surpris qu'horrifié de voir qu'un tiers de mon coté avait été réduit en charpie. Je me crispais, figé dans la douleur. Je perdais beaucoup de sang et il fallait impérativement arréter l'hémorragie si je ne voulais pas mourrir de cette manière si peu honorable.
J'entendis les pas d'un groupe de personne arrivant vers moi dans la rue voisine. Mon cerveau tournait plus vite que jamais, il y avait trop d'information à traité en même temps. Mon corps commençait à s'engourdir. Je perdais trop de sang. J'en crachais d'avantage.

" Merde "

Je me redressais tant bien que mal, ma main gauche essayant de stopper avec désespoir l'hémorragie. Les pas se rapprochaient de plus en plus et je ne trouvais aucune solution. Je cherchais autour de moi un échappatoire, mais pas une seule corniche, une fenêtre, un simple passage s'offrait à moi. Je jurai. Je ramassai une de mes haches et me mis à couvert derrière ce qui restait d'un vieu distributeur de boissons ultra-énergétique. Le groupe tourna dans ma rue, au pas de course, vers ma direction. Je les comptais au nombre de 5. Manifestement ils pourchassaient quelqu'un et étaient frustré de l'avoir perdu, d'après leur déplacement ils ne faisaient pas très attention à ce qu'il se passait autour d'eux. Une aubaine.

Le premier sauta au-dessus de la carcasse et continua sa course, le second retomba sur ma jambe et m'arracha un grognement. Il se retourna, extremement surpris, et trébucha sur ma cape, je lui sautai dessus sauvagement et lui arracha la gorge à l'aide de mes crocs. Les 4 FF restèrent figés devant le spectacle pendant un instant, puis ils s'empressèrent de m'ajuster de leur différent calibre. Je portais le FF mort d'un bras afin de m'en servir de blouclier humain vers les 3 FF de derrière. Le premier me voyant affaiblit rangea son arme et me regarda avec dédain tout en sortant son épée de son étui finement travaillé. Je crachai du sang.

" C'est la dernière vie que tu prends pourriture "

Il se jeta sur moi d'une manière assez comique pour un assassin tel que moi, sa vitesse était pathétique et ses gestes immensément prévisibles. Il abattit son épée vers ma tête pour la fendre en deux. Un pas de côté me suffit à esquiver son attaque et emporté par son élan, il s'effondra par terre. Avant qu'il ne puisse faire le moindre mouvement, je lui montrai d'un peu plus près ma semelle d'une manière peu orthodoxe en lui détruisant la machoire. Il maugréa quelque chose d'inaudible. Un deuxième coup de pompe et le bruit caractéristique de la boîte cranienne qui se craque atteingnit mes oreilles. Je crachai du sang.

Les 3 autres FF n'avaient pas osé tirer sur mon bouclier humain qui avait été leur camarade. Je le lançai vers eux avec vigueur, il servira de couvert pour quelques instants. Je m'élançai vers eux, la panique inscrit dans leur yeux. Visiblement c'était des bleus vu leur réaction peu convaincante. Il y eu quelques tirs confus vers moi, mais j'étais déjà sur eux, je percutai à pleine vitesse le premier la hache en avant. Je le traversai comme une feuille de papier et arriva sur la 4ème enflure. Je l'attrapai à bras le corps, lachant mon hache au passage. Une lutte s'engagea mais je l'immobilisai au sol à l'aide d'une clé de bras, je me tenais assis sur son dos attrapant avec ma deuxième main les cheveux du soldat. J'en avait presque oublié le 5ème pleutre. Je sentis quelque chose de froid me pénétrer le dos. Je crachai du sang.

Une vive douleur me pourcouru le corps et reveilla celle de mon flanc, engourdi par l'adrénaline. J'hurlai ma souffrance. La petite enflure m'avait poignardé vicieusement dans le dos. La force de la douleur et la puissance de la colère combiné me fit arraché le tête du FF que j'avais immobilisé, remontant l'ensemble de sa colonne vertébrale par l'orifice de la tête dans un raclement horrible. Je sentis le 5ème FF lacher prise sur le couteau. Je me relevais vivement et me retourna vers lui le crâne de son camarade dans la main. Je crachai du sang.

En un éclair je fus sur lui et l'agrippa à la gorge. Il était trop terrifié pour se défendre et je l'emportai dans une étreinte mortelle. Un craquement et je le laissai s'échapper de mes bras, mort. Je fis un tour autour de moi. Tout redevenait flou. Je crachai du sang.

J'eue juste le temps de voir une personne ou plus, je ne sais pas, courrir en ma direction alors que je retombai dans les abîmes.