Arpenter le désert

J'ai eu une idée de scenario post-apocalyptique qui pourrait faire un rp.

Je n'ai pas encore fignolé les détails, notamment sur "mais que diable s'est-il passé ?" et sur les modalités du rp, mais je peux vous laisser au moins cette petite histoire qui vous donnera globalement une idée de ce qui se passe :


Arpenter le désert

Le nomade jura un instant. Il venait de gaspiller une heure entière de fouille pour absolument rien. Certes, il ne s'était pas trompé dans ses estimations : c'était bien une ruine d'un ancien village qu'il avait trouvé. Cependant, comme souvent, le village en soi était complètement inexploitable. Il n'y avait aucun objet intéressant à trouver dedans, les seules traces d'une ancienne civilisation étaient des restes de murs, et parfois quelques ossements humains. Mais ce qui aurait pu passer pour des maisons étaient complètement vides de meubles, de produits manufacturés en tout genre. Tout avait déjà disparu.

À chaque fois qu'il apercevait une ruine pareille, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Pourquoi, oui, ne pouvait-on décidément retrouver que les murs dans la majeure partie des cas ? Pourquoi tout semblait s'être désintégré si vite ? Ce ne pouvait pas simplement être la cause de vagabonds qui auraient déjà trouvé ces ruines et qui les auraient fouillées : non, ces pratiques sont somme toute relativement récentes, et si toutes les villes avaient été dépouillées de la sorte, les reliques de cet ancien temps ne seraient justement pas des reliques, on en trouverait beaucoup plus sur les marchés. Par ailleurs, on pouvait parfois trouver dans les villages quelques restes d'objets qui avaient survécu à... à l'évènement, faute de meilleur terme.

Le fouilleur embrassa rapidement le paysage du regard, à la recherche d'un détail qui aurait pu lui échapper. Dans les immenses dunes de sables à perte de vue, son regard s'était aiguisé pour pouvoir repérer le moindre détail qui dénoterait par rapport au reste, voire tout simplement une dune d'une forme quelque peu différente des autres. Le désert de sable rouge pouvait avoir recouvert les villes sur une couche de parfois plusieurs mètres, obligeant les pilleurs dans son genre à devoir redoubler d'efforts pour que les ruines puissent enfin dévoiler leur secret.

Le nomade s'étonnait parfois de l'avidité avec laquelle ses congénères pouvaient se précipiter et troquer vêtements et nourriture contre la moindre babiole, pourvue qu'elle soit "de l'ancien temps". Même si certains objets avaient parfois une utilité bien définie, comme les armes à projectiles, rares et précieux, des objets comme les anciens communicateurs -qui ne fonctionnaient plus- ne servaient plus à rien, alors pourquoi s'en encombrer ?
Bien sûr, il aurait pu penser au respect qu'éprouvaient les gens face à ces anciennes civilisations Ô combien supérieures à la sienne. Il aurait pu penser à la volonté des gens de décortiquer ces machines pour en comprendre le fonctionnement. Surtout, surtout, il aurait pu penser à cette même volonté qui pousse les gens à savoir ce qui s'est passé, quel est l'évènement qui a réduit ces civilisations à néant; cet évènement si récent, aux dires des gens, dont les seuls témoignages peuvent provenir de gens qui avaient déjà perdu la raison à l'époque, et qui sont pour la plupart morts. Mais pour lui, ce qu'il accomplissait, ce n'était rien de plus qu'un travail comme un autre, un travail qui assurait sa survie et qui lui éviter de devoir travailler dans des champs où de rechercher pendant des jours une proie dans le désert. Un travail qui, finalement, lui permettait de conserver une partie de ce qu'il trouvait, comme ce protecteur oculaire qui lui évitait de devoir passer la vie la tête baissée : outil très rare et très utile, ce que nous aurions chez nous tout simplement appelé des lunettes de soleil.

Le nomade aperçut alors une dune plus plate que les autres. Le phénomène signifiait très clairement qu'il y avait une anomalie dans le coin, et il se précipita vers la dune. Arrivé dessus, il sentit une surface dure sous des pieds. Il ne lui fallut pas longtemps pour pouvoir déterrer un mur effondré et aplati. Le phénomène était intéressant, car il pouvait y avoir quelque chose dessous. Mais pour cela, il lui faudrait d'abord dégager le mur, ce qui était une opération compliquée sans outils adaptés. Il lui fallut près d'une demi-heure pour qu'enfin, à force de poussées et de bref soulèvements, il puisse reposer le mur à un endroit éloigné. Il eut alors tout loisir d'observer sa prise.

De toute évidence, il avait eu de la chance. Le mur soutenait un meuble, et il s'était effondré dessus. Et ce dernier contenait une grande pile de livres ! Jubilant, il en ouvrit un au hasard... avant de le reposer, déçu : le livre était complètement illisible, les pages exposées au sable n'avaient guère résisté longtemps. Un bref coup d'oeil lui permit de voir que c'était le cas pour quasiment tous les livres présents. Il poussa derechef un juron : c'était frustrant de voir tous ses espoirs anéantis comme ça ! Il bouscula d'un coup de pied rageur tous ces ouvrages décevants, et c'est ainsi que l'un d'eux attira son attention.

Contrairement aux autres, ce n'était pas un livre dans lequel on écrivait. L'ouvrage était rempli de pochettes en plastiques dans lequel on avait glissé des images saisissantes de réalisme. Il comprit qu'il avait là un aperçu du monde tel qu'il était auparavant. Miracle du plastique ! Il avait réussi à sauver l'oeuvre.

Il ouvrit le recueil à une page au hasard : il vit un village de terre avec des gens habillés dans des tenues curieuses, qui ne correspondaient pas à ce qu'on lui avait raconté Un détail le saisit : le ciel était bleu et le soleil plus petit qu'à la normale.
Il changea de page : une vision radicalement différente : il voyait une ville beaucoup plus importante, avec de grandes maisons blanches mais parfois vétustes et endommagées, e au loin d'importants bâtiments construits en hauteur. Des machines sur roues envahissaient la rue, contrastant avec les habitants qui, pour certains, faisaient quelque peu penser à l'ancienne image.
Nouvelle image : un gigantesque triangle de pierre s'élevait dans le ciel. Après quelques instants, il comprit que c'était une pyramide, probablement très ancienne. Il n'avait jamais entendu parler de pareille bâtisse : qu'était-elle devenue ?
Encore une nouvelle page. Il eut le souffle coupé. Il voyait de nouveau une ville, mais d'un style très différent de tout ce qu'il avait pu voir. La ville semblait presque uniquement faites de tours de toutes les couleurs, voire qui réfléchissaient la lumière. Le ciel était gris, mais sans déluge, ce qui le surprenait : lorsque il y avait des nuages dans le ciel, c'était signe de déluge chez lui. Les machines sur roues étaient bien plus élégantes que celles qu'il avait pu voir avant. Les personnes s'habillaient souvent de noir, de gris ou de blanc. La ville était à la fois austère et magnifique.

Il referma le livret. Il tenait assurément là une relique de grande valeur aux yeux des autres. Pendant combien de temps pourrait-il se nourrir avec ça ? Un mois ? Deux mois ? Et combien d'objets de valeur moindre pourrait-il obtenir ? Il pourrait peut-être racheter quelques projectiles à son arme antique - non, trop cher, mieux valait se contenter de refaire provision de flèches. Il pourrait également s'offrir des vêtements de meilleur qualité : le foulard qu'il portait en permanence montrait des signes d'usure, et son bas ne valait pas mieux. Des bandages supplémentaires aussi. Rêvant à moitié, il se releva et se mit en marche vers son village, l'oeil aux aguets : ce serait stupide de rencontrer es bandits à ce moment !

Ma foi, pas mal.
le concept est archi-connu (hokuto no shinken, pour citer ce qui me vient en premier à l'esprit, mais de manière générale tout ce qui est post- guerre nucléaire.), mais t'arrives à en faire quelque chose de bien et de tellement beau.
Par contre, je vois pas ce qu'on peut en faire en terme de RP communautaire, mais après tout pourquoi pas... on se ballade dans une nécropole nécron récemment découverte pour trouver que de telles destructions étaient simplement un petit accident dans la matrice de contrôle ... non?

T'as pas perdu de temps dis donc !

Si tu désires ma modeste contribution, le concept ne me déplaie pas.

Soit, bon Rp, et bonne soirée au passage

Je ne suis pas contre de l'aide, bien entendu, même qie j'estime que le rp en lui-même avancerait sans doute avec plus de convictions si les gens voulaient vraiment savoir ce qui se passait et ne cherchaient pas tout simplement à écrire une petite histoire. Les causes de l'évènement restent encore à déterminer (même si j'ai une idée globale derrière la tête).
En tout cas, content de voir qu'il y ait quelques personnes qui aient l'air intéressées par le projet. Déjà, une chose est sûre, il y aure des "artworks" à venir.
Par contre, j'ai du mal à comprendre ta dernière phrase, urhtred ...

Moi j'ai compris, et globalement, il demande à quoi ressemblera le Rp en communauté, et le scénario ?

D'accord. Plusieurs points :
-Au tout début, vous pourrez faire ce que vous voulez dans les limites du raisonnable. Vous pouvez très bien choisir d'être un fermier, un ancien de village (même si je doute que ce soit très passionnant) ou aventurier, brigand, nomade, fouilleur, chercheur, enfant au berceau, pêcheur, etc. Vous pourrez commencer en communauté, ou bien au contraire partir seul, ce sera à vous de vous mettre d'accord.
-Le scenario : encore une fois, je ne prévois pas de scenario dirigiste dès le départ, car ce sera bien entendu vos propres actions qui détermineront de la suite des évènements. Vous pourrez vous fixer des buts dès le départ, ou bien au contraire déambuler à la recherche de nouveautés. Une trame suivra cependant chaque destinée : l'idée de survie. Il vous faudra chaque fois planifier vos actions dans ce but, prévoir vos réserves;: des imprévus peuvent ruiner vos espoirs et vous contraindre à abandonner tout ce que vous faisiez dans le simple but de trouver de la nourriture, quitte à devoir pratiquer le cannibalisme...

Chacun de son coté donc ? Ou tous du même patelin ?

C'est vous qui voyez entre vous au début. Il n'est pas impossible, par exemple si vous êtes 6, qu'il y ait un groupe de 3, un groupe de deux et un esseulé.

Oui, mais dans ce cas, l'interesant serait de faire se rencontrer les personnages, sinon autant écrire une histoire chacun dans notre coin.

Salut.

J'ai eu tout le temps pendant les vacances à réfléchir aux divers scenarios possibles et j'en ai finalement trouvé un d'assez amusant, puisque il reprend une figure que j'aime bien remettre dans mes histoires.
Cependant, je ne sais toujours pas comment je vais réellement orchestrer ça : dois-je dévoiler toute la trame que j'ai imaginé (et qui est au final pas si longue) afin de laisser le champ libre aux personnes en place de faire ce qu'elles veulent, ou bien dois-je diriger le rp afin de dévoiler moi-même l'intrigue au fur et à mesure ?

Et aussi, y a-t-il des gens toujours intéressés ?

'faut voir, j'ai pas beacoup de temps en ce moment....

Je peux toujours le mettre en pause et attendre que le rp zombie soit terminé.

Ce que tu peut faire c'est nous dévoiler progressivement la trame en nous fixant des "passages" obligés, voire une trame très générale, nous laissant des libertés assez conséquentes. J'ai pas de préférence entre dévoiler tout ça dès le départ ou petit à petit.

Je trouve dommage de tout dévoiler dès le départ, comme tu l'as dit :

Citation :

même qie j'estime que le rp en lui-même avancerait sans doute avec plus de convictions si les gens voulaient vraiment savoir ce qui se passait et ne cherchaient pas tout simplement à écrire une petite histoire.

Si on sait déjà tout...

A savoir, si tu comptes jouer les MdJ omniscients, Dieu qui voit tout d'en haut et dirige un troupeau de mouton, ou si tu seras un perso qui accompagne un groupe et qui le "dirige" vers le scénario ?


En tout cas, je m'inscrirai sans doute.

Dans ce cas, plutôt un dévoilement "au compte-goutte". Très bien.
Je vais commencer à préparer une minicarte des environs ainsi qu'une description du mode de vie en cours. J'éditerais le premier message.